Archives par mot-clé : Murakami

L’incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage

Haruki Murakami

10/18, 2013, 355 p.

Genre : Roman japonais cinglé et charmant

Tsukuru a envie de mourir. C’est pas qu’il en ai réellement besoin, c’est plutôt qu’il se vit déjà mort.

Il a quitté Nagoya où il a grandit pour Tokyo. Etudiant en architecture, il suit sa passion pour les gare et pour construire.

Cependant il traîne une vilaine blessure : l’abandon. Il apprendra a construire, mais son véritable chantier est intérieur.

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Murakami Ryû Parasites

Murakami
Roman de Murakami : Parasites

Picquier poche, 2000 (trad. 2005), 398p.

Genre : roman japonais cintré à la troisième personne ou Polar sans policier.

9/10

Uehara est un jeune homme suivit en psychiatrie depuis une phobie scolaire. Intelligent mais psychiquement instable et visiblement psychotique, il vit seul, reclus et médicamenté. De temps en temps il tape sur sa mère, se masturbe et mange du chocolat. Il a un jour « lâché le rampe » pour se préserver du monde cinglé des adultes.

Mais il a un secret. Un secret qu’il a uniquement partagé il y a longtemps avec un psychiatre qui, alors, s’est moqué de lui…

Son admiration pour : Yoshiko Sakagami, une présentatrice télé d’émission scientifique va le pousser à reprendre contact avec le monde, via Internet. C’est que Uehara pense que Sakagami peut l’aider à percer le secret de ce ver parasite qui, dix ans au par avant, est sorti de la bouche de son grand-père mourant pour entrer en lui par l’œil. L’aider mieux que ce con de psychiatre qui s’est contenté de dire que c’était une hallucination classique !

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Le passage de la nuit, de Haruki Murakami

Le passage de la nuit

chez Belfond

Note : 7/10

Mari a décidé de passer la nuit dehors. Sa sœur a toujours occuper le premier rôle dans la famille, elle, est effacée. Du coup elle veut peut-être s’effacer complètement de la maison, au moins 24h.

Elle se pose dans un petit restaurent du centre vile (Tokyo?) et bouquine. De rencontre en rencontre, elle va vivre sa petite aventure, sans vagues, sans clinquant, dans la ville la nuit. D’ailleurs Mari n’est pas pour autant le seul personnage que l’on va suivre cette nuit durant.

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Canapé

Le canapé était très confortable, ni trop dur, ni trop mou, le coussin sous a tête était aussi exactement adapté. Partout où j’étais allé faire des programmes, il m’était arrivé de dormir sur le canapé qui se trouvait là pendant les pauses, mais il n’y en avait jamais aucun de confortable. La plupart était des canapés mal faits qui paraissaient avoir été achetés au petit bonheur la chance, et même les canapés de luxe attrayants à première vue étaient généralement une source de déception dès que l’on essayait de s’y allonger. Je ne comprends pas comment les gens peuvent se montrer aussi négligents dans le choix de leurs canapés.

À on avis, généralement parlant, la dignité humaine d’une personne transparaît dans la façon de choisir un canapé – c’est peut-être une préjugé de ma part, mais j’en suis quand même persuadé. Le monde du canapé est un monde immuable dont on ne peut transgresser les lois. Mais seuls les gens élevés sur de bons canapés sont à même de comprendre cela. C’est comme être élevé en lisant de bons livres, ou en écoutant de la bonne musique. Un bon canapé engendre un bon canapé, un mauvais canapé ne peut engendrer que de mauvais canapés. C’est comme cela.

Je connais des gars qui roulent dans des voitures haut de gamme, mais n’ont chez eux que des canapés de deuxième ou troisième classe. Je n’ai guère confiance dans ce genre de gens. Certes, une voiture chère à sa valeur propre, mais il ne s’agit jamais que d’une voiture chère. N’importe qui peut l’acheter à condition d’avoir de l’argent. Mais l’achat d’un bon canapé nécessite la perspicacité, l’expérience et la philosophie correspondante. Il faut aussi de l’argent, mais cela ne se limite pas à une question de moyens. Sans une image bien arrêtée de ce qu’est un vrai canapé, il est impossible d’acquérir le canapé parfait.

Haruki Murakami, La fin des temps, Seuil, 1985, p.62-63

La fin des temps

Haruki Murakami

Seuil, 1985

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Genre : inception à la japonaise. 

note 8/10

Un jeune « programmeur », employé de Système chiffrant les données pour échapper au vol par les hackers de Factory, est mandé par un vieux savant pour brouiller les données de ses recherches.

Parallèlement, un jeune je-ne-sais-quoi, est employé par une ville mystérieuse pour déchiffrer les rêves devant se trouver dans les crânes blanchis de licornes mortes.

Rien de simple, et pourtant… Tomber amoureux, boire du ouiski, faire des choix, échapper aux Ténébrides mangeuses d’hommes, l’histoire est somme-toute très banale.

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Ce qu’il faut dire, c’est que le professeur en question n’est autre que l’inventeur d’une méthode révolutionnaire de chiffrage des données : le shuffling. Il s’agit ni plus ni moins de faire coder les données numérique par un endroit inconscient du cerveau humain lors d’un état proche de l’hypnose.

Seulement voilà, le professeur s’est mis tout le monde à dos. Et les agents de Système, et ceux de Factory, il est obligé de fuir et de se réfugié au cœur du monde souterrain habité par la race ancienne et dangereuse des Ténébrides (êtres mi cafards mi poissons).

Pendant ce temps, dans la ville mystérieuse, l’homme à qui on a retiré son ombre fomente une tentative d’évasion et tombe malade, puis amoureux.

Seulement voilà, c’est dans son cerveau que se trouve la clé de l’énigme et, impuissant, le professeur avoue que les ressorts du shuffling implanté dans celui-ci vont bientôt se muer en une boucle sans fin qui le verra vivre éternellement dans son monde intérieur et mourir dans celui-là.

 

Ce que j’en dis…

L’intrigue est trop classe ! Les personnages légèrement dépressifs et contemplatif à souhait, on se régale littéralement à partir du moment où on a un peu pigé de quoi il retourne (pas avant la page 100). Les filles sont jolies et veulent toutes coucher avec le narrateur, la ville des humains est étrange et l’alcool coule à flot. Y’a bien que la fin que je n’aime pas du tout… mais bon, ça c’est personnel.

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