John, « môme, » nous raconte l’histoire de sa famille. C’est lui le narrateur, bien qu’il utilise, à propos, les dires et les pensées de presque tous les protagonistes de l’histoire (ours et chien pétomanes compris) pour illustrer et préciser son récit.
Dans la fratrie, nous trouvons Frank (l’homo nihiliste), Franny l’énergique cheffe de bande, John amoureux de sa sœur aînée qui le lui rend bien, Lilly (trop petite) et Egg le petit dernier.
La père, un rêveur du Maine qui a rencontré sa future femme (ainsi que Freud et son ours State O’Maine) grace à un job d’été dans un Hôtel, veux transformer l’ancien pensionnat de jeunes filles désaffecté en Hôtel. Ce sera le premier hôtel New Hampshire. Le second sera trouvé par Freud à Vienne (mi bordel mi repère de révolutionnaires) et le troisième la résidence familiale érigée en lieu et place du tout premier Arbuthnot by the Sea.
Barjavel nous raconte la vie de sa famille autour du bourg de Nyons dans la Drôme.
Il nous invite, au niveau du sol, dans l’intimité de ses parents et de son enfance. Les anecdotes se succèdent en touches impressionnistes pour peindre un tableau touchant de la campagne française autour de la première guerre mondiale. De la charrette manufacturée qui fait l’admiration des gamins, aux sources fraîches qui font la richesse des familles. De ses parents boulangers aux livres dévorés sur une pille de ballots de fourrage ou dans un trou creuser dans la terre fraîche.
Autant de vignettes magiques qui font vibrer un passé révolu comme si on y était.
Jusqu’à la maladie qui emporterait sa mère et son enfance avec elle.
Ce que j’en penses : un régal !
Nouveau-né
La charrette bleue, Barjavel, Denoel, 1980, p.97
Les enfants ne sont pas des paquets qu’on peut poser dans un coin. Une certaine pédiatrie hygiénique et imbécile veut qu’on laisse les nourrissons dans leur lit, couchés sur le ventre, et qu’on ne les en sorte que pour le biberon et la toilette. C’est monstrueux.
Un nouveau-né est un écorché vif. Il vient d’être arraché à la douceur et la sécurité du ventre maternel qui était le prolongement de lui-même. Il besoin, un besoin absolu, vital, d’être de nouveau en contact avec du vivant, de la chaleur, du sang. Le sein était le grand consolateur non seulement par la nourriture qu’il dispensait, mais aussi pour son contact chaleureux et doux avec les joues et les petites mains nues qui cherchent le monde.
Dictionnaire littératif :
Le sein
La charrette bleue, Barjavel, Denoel, 1980, p.98
Le sein aujourd’hui a changé de fonction. Il n’est plus nourrissant mais seulement érotique, réservé aux mains de l’homme. En tant qu’homme je ne m’en plaindrait pas, mais comme j’en ai été privé enfant ! …
Tables de multiplication, mathématique, scolarité
La charrette bleue, Barjavel, Denoel, 1980, p.140
Après l’addition et la soustraction, il eut le supplice des tables de multiplication. J’ai su très vite la table par 2. Mais la table par 3 m’emplit d’effarement. 3 fois 2, 6, je comprenais, c’était la même chose que 2 fois 3, 6. Mais 3 fois 3, 9… Pourquoi ? Pourquoi 9, et pas 8 ? C’était comme ça. Il fallait le savoir. Pour le savoir, l’apprendre par cœur. C’est tout. Et plus loin il y avait le 4 fois 4, 16, qui était le comble de l’inexplicable. Et tout à fait au bout, l’himalaya d’horreur de la table par 9…
Ecole, scolarité, société
La charrette bleue, Barjavel, Denoel, 1980, p.145
Arracher les enfants à leur activité normale qui est celle de l’agitation inutile et joyeuse, pour les enfermer entre quatre murs où pendant des années on leur empile dans le crâne des notions abstraites, c’est la torture la plus masochiste que l’homme est inventé contre lui-même.
Le grand feu de Mai 68 était un sursaut de libération, et non un élan de révolution sociale, comme quelques-uns l’on cru ou voulu le faire croire. La preuve est qu’il n’en est rien resté, qu’un peu de cendres.
Il ne restera peut-être rien de plus, un jour prochain, de notre civilisation. C’est le savoir appris à l’école qui a permis de l’édifier. Et il manque à ce savoir l’essentiel de la connaissance, qui est l’explication du monde, de la vie, le « pourquoi » de l’existence des êtres et des choses, de leur organisation tourbillonnante, des atomes aux univers, et en deçà et au-delà.
Le savoir des écoles se borne à enseigner le « comment ». C’est un savoir éparpillé, sans unité et sans direction. Ce n’est pas un chemin qui conduit vers le sommet de la montagne d’où l’on pourra voir l’horizon et comprendre dans tous ses détails l’ordonnance du paysage, c’est une plaine de sable dont on propose à l’homme d’étudier chaque grain. Ce savoir ne peut donner naissance qu’à une société technique, sans sagesse et sans raison, aussi absurde et dangereuse dans son comportement qu’un camion-citerne lancé sans conducteur sur une autoroute en pente. En brûlant les voitures, les étudiants de Paris, de Tokyo, de Berlin et des universités américaines, avaient fait sans le savoir un choix symbolique.
Quasiment pas de RèV pour cet épisode piétinant. Un monde des « petites bêtes » géantes, un monde des « objets de la cuisine », géants eux aussi, OZ… Et tous partent en quenouille, mais on ne sait pas pourquoi (l’entropie ? Un gros méchant ? Un complot ?).
Il ne se passe pas grand-chose de nouveau dans cet épisode. Paul Jonas continu de parcourir les simulations les unes après les autres, la bande des « élus » de Stellar aussi, en transitant majoritairement par des cours d’eau.
Un désaxé fonce avec une Mercedes volée sur une foule de chômeurs faisant la queue devant une foire à l’emploi. Il échappe à la police, à l’inspecteur Hodge en particulier qui maintenant à pris sa retraite.
Un autre de ses kiff a été de pousser la propriétaire de ladite Mercedes au suicide.
Maintenant c’est l’inspecteur Hodge qui est dans son viseur.
A la Foune vivent des femmes. Il y a Nathalie, bonne vieille fille ou quelque chose d’approchant, il y a Berthe la sœur pas bien maligne, et moi, Belle, la sauvage de 17 ans. Maman, Isabelle ? Oui, elle a trouvé un homme alors elle revient, enceinte jusqu’au nombril.
Irvin Yalom est un psychiatre et psychanalyste qui m’a personnellement régalé avec des romans touchant à des philosophes comme Nietzsche (Nietzsche à pleuré ) ou dans le « Problème Spinoza ». Ici il rédige un recueil de recettes et d’outils personnels et psychanalytiques pour se farcir le thème de la mort.
C’est sur, et il le dit, le truc n’est pas vendeur. Et, alors qu’on peut être sûr que la question tôt ou tard nous concerne tous et toutes, c’est un thème extrêmement peu abordé en temps que tel dans la littérature scientifique ou pas.
La peur de la mort.
Epicure n’est à mon grand regret que peu abordé dans cet ouvrage, si ce n’est que le tetra pharmacon fait office ici de socle épistémologique, de toile de fond conceptuelle pour l’ensemble des techniques et méthodes décrite par Yalom.
Ce que j’en penses : C’est très bien mais ça fait pas rêver. Pour être honnête, moi la mort, je préfère la découvrir par moi-même…
Georges et Lenny font la route. C’est en Californie, à une date indéterminée mais sans doute contemporaine à la rédaction du roman (1937).
Lenny n’est pas bien intelligent, il « oublie » beaucoup d
e choses et lorsqu’il a peur, ne se maîtrise plus. Depuis qu’il n’a plus sa tante
Betty, c’est Georges qui le protège et veille sur lui. Comme un fardeau, mais comme un but aussi. Georges aime a raconter comment sera la vie, lorsqu’ils seront propriétaire d’un petit bout de terre. Lenny adore l’écouter et c’est sur ce terrain là qu’ils se retrouvent et s’entre-aide. Pas comme tout ces travailleurs saisonniers qui claquent leur argent au bordel tout les dimanches.
Georges et Lenny sont travailleurs saisonniers. Ils ont du quitter une ferme plus au nord après que Lenny ait fait une bêtise.
Rubicon du primo lecteur
C’est pas de sa faute. Il adore toucher les choses douces. Comme cette souris morte dans sa poche. Lorsque la petite fille a crié il a paniqué. Les gens les ont chassés.
Dans ce nouveaux ranch il trouvent des gens biens. Slim, le roulier, Crooks, le palefrenier et Candy, le vieux à tout faire a même un peu d’argent de côté qu’il est prêt à investir dans le projet de maison. Après la mort de son vieux chien, il n’a plus rien a espérer ici…
Mais la présence de la femme de Carlson (violent fils du propriétaire) est belle et blonde. C’est par elle que le malheur arrivera.
Lenny, après lui avoir caressé les cheveux va connaître une nouvelle crise de panique et cette fois la laissera morte.
Comme le chien de Candy, cette fois, Georges va devoir exécuter Lenny, pour que ça ne soit pas les autres qui s’en chargent.
Ce que j’en penses : Mini roman, presque une nouvelle, mais qui en quelques pages et avec une simplicité déconcertante plante un décor, tisse un drame humain et va jusqu’à son dénouement.
Magnifique de justesse et d’humanité !
Bien sûr des esprits chagrins pourront y voir de la naïveté ou des personnages brossés à la hache, des clichés. Mais ça n’est ni une étude de sociologie ni un documentaire. C’est un roman qui prend au bide.
Genre : le mec qu’à vraiment pas de bol qu’à la fin ça en deviens presque ridicule.
Note : 6/10
Résumé
Marc est chirurgien plastique. Il n’opère pas les riches héritières (comme sa femme) mais les traumatisés de guerres où les enfants pauvres avec s collègue Zia.
Lorsqu’il émerge du comas, il trouve son meilleurs ami (et avocat) Lenny à son chevet.
Il a pris une balle presque dans la tête, sa femme a été assassinée et sa fille Tarra (8mois) enlevée.
Alors lorsque son beau-père lui donne les 100 000 dollars que les ravisseurs réclament pour la rançon, il y va.
Louis, Mathilde, Jérôme et Marco, le narrateur, sont contacter pour écrire une série française au rabais : Saga. Les 4 auteurs ont été choisis par la chaîne parce qu’il sont disponibles et pas cher. Une loi sur les quotas oblige la télévision à passer un certain nombre de productions françaises alors voilà, Saga sera tournée avec un minimum de moyens et passera à 4h du matin pour assurer les quotas.
Entre les auteurs, Louis le vieux qui assumera un rôle paternel dans l’équipe, Mathilde la spécialiste des histoires d’amour, Jérôme le fada de cascades et d’action et enfin moi, peut-être le plus ch’tarbé de tous, la mayonnaise prends.