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Dominer le monde ou sauver la planète, Noam Chaomsky

Dominer le monde ou sauver la planète, Noam Chaomsky

10/18 2003, 326 p.

10/10

Genre : grosse balance qui poukave

Les dirigeants des Etats Unis d’Amérique mènent une croisade civilisationnelle depuis l’après seconde guerre mondiale. Il s’agit ni plus ni moins d’assumer la responsabilité quasi divine d’apporter le bonheur au monde contre son gré.

 

Bien sûr ça tombe plutôt pas mal puisque ça sert en même temps les intérêts financiers et industriels du pays.

 

Chomsky ne chôme pas et décortique systématiquement toutes les ingérences diplomatiques US de ces 50 dernières années ( seconde moitié du 20ème siècle).

Soutiens et développement du terrorisme Jihadiste musulman (Irak, Afghanistan…).

Soutien et mise en place de régimes dictatoriaux sanginaires (Amérique du sud, coré du sud…)

Exercice du terrorisme d’État (bombardements, assassinats…) et guerre préventive.

 

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Le jardin d’Epicure, Irvin Yalom

genre : essai de psychologie humaniste

Livre de Poche, 2008, 305p.

note 6/10

Irvin Yalom est un psychiatre et psychanalyste qui m’a personnellement régalé avec des romans touchant à des philosophes comme Nietzsche (Nietzsche à pleuré ) ou dans le « Problème Spinoza ». Ici il rédige un recueil de recettes et d’outils personnels et psychanalytiques pour se farcir le thème de la mort.

C’est sur, et il le dit, le truc n’est pas vendeur. Et, alors qu’on peut être sûr que la question tôt ou tard nous concerne tous et toutes, c’est un thème extrêmement peu abordé en temps que tel dans la littérature scientifique ou pas.

La peur de la mort.

Epicure n’est à mon grand regret que peu abordé dans cet ouvrage, si ce n’est que le tetra pharmacon fait office ici de socle épistémologique, de toile de fond conceptuelle pour l’ensemble des techniques et méthodes décrite par Yalom.

Ce que j’en penses : C’est très bien mais ça fait pas rêver. Pour être honnête, moi la mort, je préfère la découvrir par moi-même…

Gorgias

gorgias

Platon
GF Flamarion
note 7/10
Genre : philosophie antique

Platon, dans ce dialogue avec Gorgias (et ses compagnons), nous donne un un cours de philosophie en opposant cette dernière à la rhétorique.
La rhétorique servant à démontrer la vérité d’un fait quel qu’il soit (pour gagner un procès en convaincant les juges, par exemple) peut s’opposer à la philosophie que défend Socrate dans un cas : si elle ne permet pas de punir un coupable ou, pire, si elle permet à un criminel de se convaincre de son innocence.

Socrate définit la philosophie comme le bien suprême puisque-elle est l’amour de la sagesse, territoire de prédilection de l’esprit, pur.
La dichotomie corps (impur) et esprit (beau) est clairement exposée p292. Le corps est le lieu de la passion, des plaisirs terrestres et en cela comparable à la gymnastique. Gymnastique (travail du corps) que Socrate oppose à la médecine, art (science) du corps par excellence.

Fidèle à sa maïeutique (accoucheur des âmes), Socrate expose ses arguments pas à pas dans un dialogue où il demande systématiquement, à chaque nouvelle idée avancée, l’adhésion de son interlocuteur.
Son propos central est de convaincre de l’inutilité de la rhétorique en avançant l’idée que celui qui est injuste souffre bien plus que celui qui est victime d’une injustice. Ainsi, juger quelqu’un pour sa faute est la seule chose qui puisse le libérer de son fardeau.

Pour cela il explique que les remèdes aux maux ne sont souvent pas plaisants. Le médecin est en guerre contre son patient, pour le bien de ce dernier. Contrairement à son serviteur qui est complice du plaisir d’autrui. Il ne faut pas choisir le plaisir contre le bien. Seul le philosophe, ami du bien et du beau ira au « paradis » (dans les iles des bienheureux) p.308.

Il faut être philosophe, un homme juste et bon, pour trouver la félicité sur terre et au delà.

On a ici les bases de la religion catholique.
Comme si toujours, l’Homme avait cherché à convaincre ses semblables d’une intuition : la bonté est supérieure au mal… sans jamais réellement y arriver.

 

Ce que j’en penses :

Redondant et relativement fastidieux à lire. La méthode de Socrate fonctionne clairement par analogies avec des concepts simples. Si A et B son comparables et que A est juste alors B est juste. Aucun concept transcendantal n’est utilisé (comme de juste), et au bout du compte Socrate a recours au Divin et à la vie après la mort pour fonder son raisonnement.