p.190 « En vérité toute politique quelle qu’elle soit, est foncièrement imparfaite. Le recours à la politique – particulièrement à une politique de droite – est l’aveu de l’échec de l’homme. Elle cherche à introduire, pro forma, dans notre code juridique ce que nous autres humains jugeons naturel et nécessaire, mais que nous sommes incapable de réaliser grâce à notre code moral.
Par conséquent, l’esprit qui a pu présider à la rédaction de la loi ne se retrouve pas dans son application.
Tant que les hommes seront imparfaits, et tant que nous persisterons à chercher un remède en dehors de nous-même, il y aura une politique d’un genre ou d’un autre (alors que, me semble-t-il, ce devrait être un ultime recours, et non le premier). Et tant qu’il y aura une politique, celle-ci sera imparfaite.
La politique n’est jamais le véritable problème.
Le véritable problème, c’est le cœur des hommes. »
Récit- témoignage à la première personne des affres de la dépendance au crack et de la vie de sans abri dans le New York des années 90. Sans lamentation ni misérabilisme, Lee Stringer, noir lettré ramassant les cannettes pour la consigne, trouve une place de vendeur puis de rédacteur dans le journal Street News.
Ce que j’en penses : rarissime et extrêmement jouissif de vivre ce récit de l’intérieur. Stringer arrive à réaliser cette rare quadrature du cercle en ayant à la fois la capacité de décrire son quotidien de al rue et de l’addiction tout en étant pertinent et clairvoyant sur les tenants et les aboutissants « politiques » de sa situation. Il Lativise et c’est assez rare pour le souligner.
Par ailleurs c’est dans cet ouvrage qu’il avance la théorie du clivage qui peut exister entre l’action politique et l’action venant du cœur et seule susceptible de changer les choses en mieux.
p.190 « En vérité toute politique quelle qu’elle soit, est foncièrement imparfaite. Le recours à la politique – particulièrement à une politique de droite – est l’aveu de l’échec de l’homme. Elle cherche à introduire, pro forma, dans notre code juridique ce que nous autres humains jugeons naturel et nécessaire, mais que nous sommes incapable de réaliser grâce à notre code moral.
Par conséquent, l’esprit qui a pu présider à la rédaction de la loi ne se retrouve pas dans son application.
Tant que les hommes seront imparfaits, et tant que nous persisterons à chercher un remède en dehors de nous-même, il y aura une politique d’un genre ou d’un autre (alors que, me semble-t-il, ce devrait être un ultime recours, et non le premier). Et tant qu’il y aura une politique, celle-ci sera imparfaite.
Paul Copeland, dit Cope, est un ancien animateur de colo devenu procureur.
Lorsqu’un cadavre, retrouvé avec des coupures de presse parlant de lui, est retrouvé, une vieille histoire de meurtres barbares et de disparitions ressurgit du passé.
Alors qu’il plaide à charge contre deux jeunes fils de riches afin que justice soit faite à une jeune strip-teaseuse qu’ils ont violer, Paul doit lancer ses enquêteur sur cette affaire de disparition dont sa sœur est l’une des deux victimes (avec le cadavre).
Sur fond d’amour perdu, de culpabilité et de retrouvailles avec sa chérie de l’époque, on navigue entre intimidation (de la part du père d’un des deux violeurs), séduction et problèmes de filiation.
On dirait que l’homme, depuis qu’il pense, a pressenti et redouté un être nouveau, plus fort que lui, son successeur en ce monde, et que, le sentant proche et ne pouvant percevoir la nature de ce maître, il a créé, dans sa terreur, tout le peuple fantastique des être occultes, fantômes vagues nés de la peur.
Genre : élucubration de d’auteure sur les auteurs, à charge et à compte d’auteur.
Prétextat Tache est, dans le désordre, un obèse quasi eunuque et moribond, il est impotent et écrivain. Imbu de lui-même et parlant de lui à la troisième personne, le bonhomme, ermite et misanthrope a écrit une flopée de romans plus ou moins dérangeant et reçu le prix Nobel. Cependant, après un dernier roman laissé inachevé il y a 24 ans il a totalement cessé d’écrire.
Comme il est rongé et qu’il s’emmerde il se lance dans un marathon d’entrevues avec des journalistes. Il prend un malin plaisir à les confondre dans leur stupidité, somme toute humaine, et tombe sur un os : une journaliste acerbe à la plume aussi acérée qu’une main d’étrangleur (Nina, dite « la créature » pour les intimes).
genre : info à ne surtout pas faire transiter par Catarè…
Le commissaire Montalbano est sur la double brèche : le meurtre d’une magnifique jeune russe au tatouage de papillon et une engueulade avec Livia qui le laisse plein de remords et de doutes.
Son enquête le mènera à un réseau de prostitution de jeunes filles immigrées, à leur mise au service du vol organisé par une filière de bénévole pour l’Eglise et à …
Barjavel nous raconte la vie de sa famille autour du bourg de Nyons dans la Drôme.
Il nous invite, au niveau du sol, dans l’intimité de ses parents et de son enfance. Les anecdotes se succèdent en touches impressionnistes pour peindre un tableau touchant de la campagne française autour de la première guerre mondiale. De la charrette manufacturée qui fait l’admiration des gamins, aux sources fraîches qui font la richesse des familles. De ses parents boulangers aux livres dévorés sur une pille de ballots de fourrage ou dans un trou creuser dans la terre fraîche.
Autant de vignettes magiques qui font vibrer un passé révolu comme si on y était.
Jusqu’à la maladie qui emporterait sa mère et son enfance avec elle.
Ce que j’en penses : un régal !
Nouveau-né
La charrette bleue, Barjavel, Denoel, 1980, p.97
Les enfants ne sont pas des paquets qu’on peut poser dans un coin. Une certaine pédiatrie hygiénique et imbécile veut qu’on laisse les nourrissons dans leur lit, couchés sur le ventre, et qu’on ne les en sorte que pour le biberon et la toilette. C’est monstrueux.
Un nouveau-né est un écorché vif. Il vient d’être arraché à la douceur et la sécurité du ventre maternel qui était le prolongement de lui-même. Il besoin, un besoin absolu, vital, d’être de nouveau en contact avec du vivant, de la chaleur, du sang. Le sein était le grand consolateur non seulement par la nourriture qu’il dispensait, mais aussi pour son contact chaleureux et doux avec les joues et les petites mains nues qui cherchent le monde.
Dictionnaire littératif :
Le sein
La charrette bleue, Barjavel, Denoel, 1980, p.98
Le sein aujourd’hui a changé de fonction. Il n’est plus nourrissant mais seulement érotique, réservé aux mains de l’homme. En tant qu’homme je ne m’en plaindrait pas, mais comme j’en ai été privé enfant ! …
Tables de multiplication, mathématique, scolarité
La charrette bleue, Barjavel, Denoel, 1980, p.140
Après l’addition et la soustraction, il eut le supplice des tables de multiplication. J’ai su très vite la table par 2. Mais la table par 3 m’emplit d’effarement. 3 fois 2, 6, je comprenais, c’était la même chose que 2 fois 3, 6. Mais 3 fois 3, 9… Pourquoi ? Pourquoi 9, et pas 8 ? C’était comme ça. Il fallait le savoir. Pour le savoir, l’apprendre par cœur. C’est tout. Et plus loin il y avait le 4 fois 4, 16, qui était le comble de l’inexplicable. Et tout à fait au bout, l’himalaya d’horreur de la table par 9…
Ecole, scolarité, société
La charrette bleue, Barjavel, Denoel, 1980, p.145
Arracher les enfants à leur activité normale qui est celle de l’agitation inutile et joyeuse, pour les enfermer entre quatre murs où pendant des années on leur empile dans le crâne des notions abstraites, c’est la torture la plus masochiste que l’homme est inventé contre lui-même.
Le grand feu de Mai 68 était un sursaut de libération, et non un élan de révolution sociale, comme quelques-uns l’on cru ou voulu le faire croire. La preuve est qu’il n’en est rien resté, qu’un peu de cendres.
Il ne restera peut-être rien de plus, un jour prochain, de notre civilisation. C’est le savoir appris à l’école qui a permis de l’édifier. Et il manque à ce savoir l’essentiel de la connaissance, qui est l’explication du monde, de la vie, le « pourquoi » de l’existence des êtres et des choses, de leur organisation tourbillonnante, des atomes aux univers, et en deçà et au-delà.
Le savoir des écoles se borne à enseigner le « comment ». C’est un savoir éparpillé, sans unité et sans direction. Ce n’est pas un chemin qui conduit vers le sommet de la montagne d’où l’on pourra voir l’horizon et comprendre dans tous ses détails l’ordonnance du paysage, c’est une plaine de sable dont on propose à l’homme d’étudier chaque grain. Ce savoir ne peut donner naissance qu’à une société technique, sans sagesse et sans raison, aussi absurde et dangereuse dans son comportement qu’un camion-citerne lancé sans conducteur sur une autoroute en pente. En brûlant les voitures, les étudiants de Paris, de Tokyo, de Berlin et des universités américaines, avaient fait sans le savoir un choix symbolique.
Quasiment pas de RèV pour cet épisode piétinant. Un monde des « petites bêtes » géantes, un monde des « objets de la cuisine », géants eux aussi, OZ… Et tous partent en quenouille, mais on ne sait pas pourquoi (l’entropie ? Un gros méchant ? Un complot ?).
Il ne se passe pas grand-chose de nouveau dans cet épisode. Paul Jonas continu de parcourir les simulations les unes après les autres, la bande des « élus » de Stellar aussi, en transitant majoritairement par des cours d’eau.
Les histoires convergent vers le monde de l’Illyade et la prise de Troie. Gardiner est Achille, Paul est Ulysse et bien entendu Fredericks est Patrocle…
Ca défouraille, ça peine, ça se cherche et ça se trouve jusqu’à l’écœurement final.
Jim Chee est arrivé il y a peu à la police tribale Navaro, universitaire studieux, il continu en parallèle à ses activités professionnelles à apprendre les chants sacrés qui feront de lui un
Mme Vines fait appel à lui pour retrouver un coffret de souvenirs intrigants dérobés à son mari. Elle offre pour ce travail informel une somme rondelette. Jim Chee hésite, d’autant que le policier, sheriff de la circonscription tente vivement de l’en dissuader sur fond de vieille histoire de d’explosion de puit de forage de pétrole avec un paquet de morts, mélangé à une sorte de religion païenne sectaire se faisant appeler le peuple de l’ombre (totem : la taupe).
De retour de l’hôpital, le mari de Mme Vines annule le contrat, limite menaçant.
Enfouillant le passé de M. Vines, et surtout de l’indien qui travaillait pour lui, Chee va rencontrer Mary Landon, tout aussi intéressé par le Navaro que lui par elle.