A la conquête du nouveau monde
C’est à la fin de l’année de terminale, au lycée, qu’ont toujours lieu les journées portes ouvertes dans les Facs.
Une fois arrêté (ou une foi révélée) le choix de l’orientation (Je ferais Histoire, il me reste tant a apprendre !) reste à choisir l’université. Sur ces entrefaites nous visitons, PO et moi-même, Jussieu, Paris 8 et Paris 1.
Il n’y a pas photo, la Sorbonne, toute de pierre et de bois vêtue, située au coeur du quartier latin, remporta tous les suffrages.

Seulement voilà… nous n’avions sans le savoir que visité l’appartement témoin ! Mais je garde d’excellents souvenirs de mes années de DEUG à Tolbiac. Heureusement me direz-vous, car la destinée voulue que je retâpasse trois années consécutives une Unité de Valeur (la médiévale) dans cette enceinte vénérable.

Apprendre à apprendre, expérimenter les luttes syndicales. En 1994 c’est le Contrat d’Insertion Professionnelle (CIP) de Bâdur. Un sous-smic pour les jeunes. Scandale et occupation de la fac, les spont-ex sont blond peroxydés et on vibre de tenir la main de jeunes filles superbes et exaltées dans les cordons des manifs. A quelle heure le dernier RER ? Merde, faut que je me rentre… ben… à demain alors.

2 ans de trajets Corbeil-Essonnes / Paris, 3h aller-retour en RER D, Métro et baskets entre chez mes parents et Tolbiac ! Mais quand on aime on ne compte pas.