La véritable histoire de Robin des Bouets

Histoire courte mais suffisante

 

Robin des Bouets

 

Robin des Bouets allait de procès en procès. Tout avait commencé avec son accusation, spectaculaire marchande de droite, d’abus de biens sociaux.
Robin avait bidouillé un petit système de prêt sans intérêts à la création d’entreprise financé par son association but non lucratif.
« Abus de biens sociaux à but non lucratif ! », soulignait inlassablement Petit Jean, son avocat commis d’office.

Le procès fut gagné et Robin attaqua a son tour la partie civile pour diffamation, prosélytisme marchant et abus de position dominante. Ce fut là le début d’une longue série de procès défendant la cause des justes, la veuve, l’orphelin et le clochard, le gagne petit et le manœuvre, contre les agissements systématiques et intéressés de la S.S.M [1]

« Il faut que justice soit faite », assenait invariablement Robin devant les caméras de télévisions dans son émissions du même nom.
On y présentait chaque semaine de nouveaux cas d’injustice sociale et les gens téléphonaient pour soutenir ou témoigner.
Le pire, dans tout cela, c’est que ça rapportait. Et même beaucoup. On pu intenter et gagner de plus en plus de procès.
Robin, en personne sage, était devenu une bouée, de sauvetage.

Tant et si bien que, en l’espace de 3 ans, la société entière fut rejustifiée de font en comble.


[1] Société Spectaculaire Marchande

Un humanisme à refonder

notes de lectures, Cotonou, mars 2000

Monde Diplomatique de février 2000

QU’ALLONS-NOUS FAIRE DE NOTRE ESPÈCE ?

Depuis un article original de Patrick Viveret
Il s’agit ici d’une réaction aux thèses, assez marginales, au demeurant mais déjà trop dangereuses au finissant, dites de la « post-humanité ».

C’est Francis Fukuyama[[Obscur fonctionnaire du département d’Etat devenu professeur à l’université George-Mason, Francis Fukuyama a été « lancé » grâce à la fondation Olin (produits chimiques). Par universitaires interposés, Allan Bloom et Samuel Huntington, tous deux directeurs de centres de recherche Olin, respectivement à l’université de Chicago et à l’université Harvard, celle-ci a créé de toutes pièces un débat à partir de sa conférence « La fin de l’Histoire » prononcée en 1988. Initialement porté par deux autres bénéficiaires des largesses d’Olin – la revue The National Interest, été 1989, et son directeur, Irving Kristol -, ce « débat » a ensuite été repris par les grands médias. Lire à ce sujet Susan George, « Comment la pensée devint unique », Le Monde diplomatique, août 1996. La traduction française du texte de Fukuyama « La fin de l’histoire », publiée dans la revue Commentaires, no 47, automne 1989, a été reprise dans son ouvrage La Fin de l’Histoire et le Dernier Homme, Flammarion, Paris, 1994.- note issue de l’article]], qui annonce la fin des doctrines du « constructivisme social », par la victoire d’un ordre libéral fondé sur le marché.

Rien de très réjouissant donc.

On se souvient également de

la fin de l’histoire humaine

Huxley, le Meilleur des Mondes, 1932
pour une nouvelle histoire au delà de l’humain.
Un délire tenant de la SF ? Peut-être, ce n’est pas parce que l’humain peut se mécaniser o use bio-techniser qu’il sera moins con ou même foncièrement différent dans sa tête (aucune drogue ne peut modifier en profondeur l’être de toute une société… qui a dit : « la religion », taisez-fous dans le fond !).

Ce qui est inquiétant c’est plus « l’éloge des inégalités » qui sous-tend ce discourt d’anticipation qui est fondé sur la réalité spectaculaire-marchande libéralo-naturelle (voire d’essence divine).

F. Braudel : « Les intérêts du capitalisme entrent souvent en contradiction avec la logique même du marché ». Cf aux U.S.A.

 L’anti-humanisme

p.26 -> L’anti-humanisme idéologique est une pensée pratique permettant de justifier le bordel causé par le maintien de 3 Milliards d’êtres humains en état de sous-humanité.

Une crise de l’humanisme

– « Insuffisante prise en compte de la mutation informationnelle et de la révolution biologique ».
– Carence du triptyque individu/raison/progrès tel qu’il s’est construit à l’époque des lumières ?

D’où plusieurs fragilités :
– Fragilité écologique.
L’Homme est possesseur de la Nature et la responsabilité qu’il peut avoir vis à vis de l’environnement est une question restée sans réponse.
– Fragilité anthropologique.
L’individu rationnel, ignorant l’inscription collective, se retrouve seul face à l’Etat après l’effondrement des « sociétés d’ordres » (ou classes).

Sont oubliés les enjeux émotionnels et spirituel de la condition humaine.
L’auteur pose également les questions éthiques soulevées par :
le débat sur l’abolition de la douleur et du travail pénible

C’est oublier (pour les tenant de la libération du corps comme les Grecs ancien avec leur Soma Sema, le corps est une sépulture de l’âme) que l’esprit n’est pas détaché du corps. Dommage pour ceux qui croyaient en une vie après la mort… toutes mes condoléances.

L’âtre est un tout, lié également avec son environnement (sensible et social).

La douleur et le travail pénible, même si personne ne nie qu’ils sont à relativiser à l’aune de leur utilité, ne sont ni ne peuvent (ne doivent) être à proscrire. Et ce pour la simple et bonne raison qu’il ne s’agit pas tant d’une punition divine que d’une donnée ontologique de l’Etre.

Deux problèmes s’opposent à la discution « à plat » sur :

une Bioéthique

– Les phantasmes de Toute-Puissance déconnectés de la réalité sensible.
La soif des « débouchés » industriels et des « faiseurs d’argent par les bourses ».
Il est d’ailleurs intéressant à ce sujet de voir que la question (centrale ?) de la génération industrielle du vivant se rapproche de celle (à mon goût condamnable) de la génération immatérielle (pratiquement ex-nihilo) de monnaie par la spéculation boursière. Dans les deux cas il s’agit de « procréation » virtuelle.

p27 « Le risque, bien analysé par Monette Vacquin, du caractère infantile et fantasmatique de la pulsion de toute-puissance (ou de toute-connaissance), à l’oeuvre dans la technoscience actuelle, semble d’autant plus important qu’il est inscrit dans la pulsion de richesse et de puissance, elle-même sans limités, du capital financier ».

$ En ce sens, on pourrait caractériser le dérèglement mental provoqué par le capitalisme extrémiste comme un désir de toute-puissance allié à u nrefus de responsabilité.

 

Parole bonne à dire au sujet du Bonheur…

Faute d’être bonne à entendre

Train Lons/Besançon, le 26.03.03

 

{{{« Si le Bonheur existait, il n’y aurait pas de bonheur. »}}}

paysage

Je sais, ça à l’air con, comme ça… mais j’en suis de plus en plus convaincu.

Je m’explique : ce matin je me suis levé de bonheur, paske j’avais mon train à 6h47 et puis paske je suis comme ça. J’aime la vie et je suis, enfin j’assiste, à une formation bien intéressante sur l’informatique. Cela me rend léger, actif et vigoureux.

Est-ce le Bonheur ?

Et ben, non, bien entendu.

Ca y ressemble pourtant !

Oui, et c’est ça qui me rend heureux. Mais le Bonheur ce n’est pas ça. Le Bonheur c’est cet astre éclatant qu’irradie-rose au firmament (selon Mme la Fée en tous cas).

Le Bonheur c’est cette perfection divine, cette sphère plus ou moins si proche et perpétuellement si in-atteignable. Une utopie. Un désir, une envie. Un champs où l’herbe est toujours plus verte que chez le voisin.

En fait, c’est « l’Etat de bonheur » qui n’existe pas. Paradoxalement, je pense que c’est donc pour cela que l’on Peut être heureux.

C’est comme lorsque l’on est sain. Le corps qui va, le corps qui peut tout faire. Apollon qui baise et qui rit. Le bras qui, insouciant, lève des charges, et la main, la main, Ô combien magnifique…

Et bien, en ce corps, la maladie, la douleur et la mort viennent seules éveiller la pensée profonde : conscience de ce corps sain qui va (ou qui allait, pour le coup).

De même, c’est la distance qui perpétuellement sépare (plus ou moins) du Bonheur, qui nous permet d’être heureux. Qui nous laisse la place pour être heureux, pourrait-on dire. En nous permettant d’accéder à la conscience du Bonheur, le non Bonheur (je ne parle pas du malheur) rend la vie si jolie.

Si le Bonheur existait, il faudrait le supprimer !

Mathieu de la Rigarde

Ce texte a été rédigé en 2003, 4 ans avant ma première lecture d’une ligne de B. Cyrulnik et 7 avant d’entendre parler de Nietzsche par Onfray. Balèze quand même ^^

L’absolu et l’infini

pour, rêver, toujours…
Un regard de toi et le soleil brillait plus fort.

Une parole de toi et les oiseaux explosaient, de gré en gré, suivant les affinités auditives des bosquets environnants.

Entre tes lèvres de satin, derrières les murettes de tes dents, j’explorais : des jardins luxuriants, la saveur des fruits, la douce langueur humide des embruns clapotants.

Tu me souriais et mon cœur ratait un battement.

Ma main dans la tienne, le cœur au bord des lèvres et le corps en bandoulière, nous allions gaiement, propriétaires en indivision d’un droit de passage dans le bonheur

Conscients de l’infinité de nos vies métaphysiques, heureux de notre aptitude naturelle à la joie.

Ou étais-ce seulement mon imagination ?

Tant d’absolu.

Tant de beauté.

Toute cette vie et toute cette liberté.

Les Dieux, dans leur infinie sagesse, ne pouvaient que nous jalouser. Ils ont ainsi su, avant qu’il ne soit trop tard, sur la Terre nous ramener.

Pauvre mortels ! dans quelle folie as-tu encore failli sombrer ?

L’absolu et l’infini n’existent que dans les rêves. Mais comme dirait le philosophe : « c’est déjà ça ».

Mathieu de la Rigarde

galaxie

Définir Dieu

Dieu, en fait, c’est l’observation et la participation à l’ordre du monde, poussé à son paroxysme.

D’un point de vu pratique, c’est aussi bouc émissaire désigné (le martyre?)de  l’homme lorsqu’il refuse ses responsabilités.

affiche du Le sens de la vie
Le sens de la vie

Vulgairement on dit: “dans les religions monothéistes, Dieu est l’être suprême, unique, transcendant, universel, créateur de toutes choses, doté d’une perfection absolue, constituant le principe de salut pour l’humanité et qui se révèle dans le déroulement de l’histoire. Comme entité philosophique, Dieu est le principe d’explication et d’unité de l’univers.”

Wikipedia

Equitation

On n’imagine pas ce que la compagnie des chevaux demande d’attention, exige d’énergie, suppose de prévenances ; on a pour ces fragiles danseurs étoiles, toujours menacés d’une colique, d’une angine ou d’une boiterie, des prétentions de chorégraphe et des tourments d’infirmière. Leur entretien et leur célébration suffiraient, ô combien, à combler une vie. C’est bien le péril à quoi s’exposent les adeptes de cette ferveur intraitable et inutile. Gratter son cheval pendant des heures, monter la barre encore plus haut, inaugurer sans cesse de nouveaux sentiers dans la campagne et, malgré le froid ou la canicule, les devoirs privés ou les obligations professionnelles, malgré le vacarme que produit, au loin, le monde en marche, ce monde réel dont on s’est retiré par goût de l’aventure et du risque mais peut-être aussi par lâcheté, s’inventer toujours de bonnes raisons d’être les pieds dans la paille ou les étriers, qu’est-ce que ça signifie, au juste ? Que diable fuit-on si vite, si obstinément ? Qui nous poursuit, nous précède ? Quelle chimère puérile, quelle illusion artistique traque-t-on sur ce rond circulaire qui est la loi fondamentale du mouvement équestre, la concrétion de l’éternel retour, et qui illustre bien l’impuissance du cavalier à atteindre la perfection, à se contenter de ce qu’il a obtenu, à s’arrêter, à mettre pied à terre ?

J’ai essayé de répondre à ces questions, mais je ne comprends pas. Sans doute y a-t-il du règlement de comptes avec soi-même et de l’exutoire. De la rage, de la drague et du jeux. Du plaisir esthétique, aussi, du goût de créer dans le périssable, de tout donner afin de consacrer, dans une rhétorique éternelle, un art éphémère, l’excitation de faire une œuvre qui ne restera pas – cette ivresse que connaissent les grands maîtres jardinierss : la nature épousant enfin la culture (où Le Nôtre rejoindrait donc La Guérinière).

Jérome Garcin, La chute de cheval, Folio

Lumière

Ce qui fit ma joie ce jour-là, c’est quelque chose comme l’amour – ce n’est pas l’amour – ou du moins pas celui dont parlent et que cherchent les hommes. – Et ce n’est pas non plus le sentiment de la beauté. Il ne venait pas d’une femme; il ne venait pas non plus de la pensée. Écrirai-je, et me comprendras-tu si je dis que ce n’était la que la simple exaltation de la LUMIERE ?

J’étais assis dans ce jardin; je ne voyais pas le soleil; mais l’air brillait de lumière diffuse comme si l’azur du ciel devenait liquide et pleuvait. Oui vraiment, il y avait des ondes, des remous de lumière; sur la mousse des étincelles comme des gouttes; oui vraiment, dans cette grande allée on eût dit qu’il coulait la lumière, et les écumes dorées restaient au bout des branches parmi ce ruissellement de rayons.

 

André Gide, Les nourritures terrestres, Folio, 1977, p.52-53

2013-2014 duLynx

L’entreprise de sauvegarde en ligne duLynx : une start-up innovante !

La blague, vouloir lancer un projet de documentation en ligne… dans un département sans ADSL !
Bref, j’aurais essayé, encore une fois.

Je vais vous faire l’article, qui sais, peut-être commanderez-vous votre empreinte duLynx.

Une idée de cadeau génialissime !

 

Être un Geek ne veut pas dire forcément vivre à l’abri d’un monde qui bouge.

Moi, à Me myself and I, j’aime maîtriser l’image que j’offre de moi sur le Net. Blog, réseaux sociaux, articles de presse en ligne, j’aime bien savoir ce que les autres savent de moi. L’image que quelqu’un qui parcourt le Net avec mon nom et un ou deux de mes pseudo est-elle réellement en lien avec celle que je pense donner ?

Il y a cette question de l’image perçus, et puis il y a à la pérennité de ce que je crée sur le Web. Réseau sociaux, mes posts sur les forums, mes profils sur des sites de productions littéraires, artistiques. Mes sites Web pour rigoler aussi, comme le célébrissime site de la FFAQQ (fédération française des amateurs de Quatre-Quarts). Que deviennent-ils lorsque je n’y vais plus. Mes enfants y auront-ils encore accès dans dix, vingt, trente ans, puisqu’ils sont sur des serveurs gratuits ou pire, sur des serveurs que j’oubliais bien un jour de payer. Adossés à des bases de donnée comme celui de Me myself and I, leur sauvegarde et leur accès après, hors ligne, est problématique.

C’est pour cela, et plus encore, que j’ai choisis duLynx.
Pour connaître ma popularité en ligne.  DuLynx m’a fournit non seulement une image fidèle de ma visibilité sur le Web, mais il a également effectué une sauvegarde de cette activité pour qu’elle reste dans nos archives éternellement (ou presque), dans sa petite boite jolie en métal renfermant la petite clé USB estampillée : « dulynx », toute belle.

Alors moi, à Me myself and I,  j’ai envie de dire : Merci duLynx !

Carpe Diem

Saisis le jour

Naples; petite boutique du coiffeur devant la mer et le soleil. Quais de chaleur; stores q’on soulève pour entrer. On s’bandonne. Est-ce que cela va durer longtemps ? Quiétude. Gouttes de sueur aux tempes. Frisson de la mousse de savon sur les joues. Et lui qui raffine après qu’il a rasé, rase encore avec un rasoir plus habile et s’aidant à présent d’une petite éponge imbibée d’eau tiède, qui amollit la peau, relève la lèvre. Puis, avec une douce eau parfumée, il lave la brûlure laissée; puis, avec un onguent, calme encore. Et pour ne bouger pas encore, je me fais couper les cheveux.

André Gide, Les nourritures terrestres, Folio, 1977, p.53

Paradoxe

De l’utilité du paradoxe

 

Je demande qu’un paradoxe soit accepté, toléré, et qu’on puisse admettre qu’il ne soit pas résolu .
On peut le résoudre si l’on fuit dans le fonctionnement intellectuel qui clive les choses, mais le prix payé est alors la perte de la valeur du paradoxe. Une fois accepté et toléré, le paradoxe prend valeur pour tout être humain et est toujours susceptible d’être enrichi par l’exploitation du lien culturel avec le passé et avec le futur.

 
WINNICOT jeu et réalité, l’espace potentiel 1971 Gallimard, p.4

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